« Il reste que je ne suis qu'un homme, mais plusieurs vous diront quel homme j'ai été(…)    Mais toujours j'ai écrit et aimé la vie. »  Pablo Neruda

 Ces mots signés  Pablo Neruda pourraient fort bien décrire l’homme de poésie, et donc l’homme de lettres qu’est Philippe Brasseur. Lui aussi, tel un Pablo Neruda, d’origine modeste, il n’est pas issu du milieu universitaire ou de l’intelligentsia des lettres.

Autodidacte qui « tente de faire sentir toute la beauté du monde », Philippe Brasseur est un grand admirateur du Neruda de La centaine d’Amour car tout comme Neruda il chante l’amour à travers sa poésie.

Il joue avec les mots et fait feu de tout bois. Mais ces promenades dans le bois de sa poésie nous font vibrer le cœur et l’âme. Ses variations pianistiques au clavier intemporel, mais bien tempéré, nous transportent au plus profond de nous même et nous aspirent dans cette tempête de mots qui déferle sur notre rivage.

Cette multiplicité des mots qui résonne en notre âme nous touche comme le « Souffle des Ancêtres » d’un Birago Diop ou « Un Soir d’Hiver » d’un Emile Nelligan.

Sa poésie se boit comme l’eau pure d’une source enchantée, qui jaillit en chantant pour soulager notre âme. Ses mots sont au-delà des maux de notre quotidien. Ils nous rassurent aussi bien qu’ils nous interpellent dans leur consonance et leur résonance intérieure.

Philippe Brasseur, tel un clown, jongle avec nos émotions.

Il est à la fois un clown triste et joyeux. Mais le nez de clown, on le sait, est le plus petit des masques.

Derrière ce masque se cache un monde étrange et surprenant: notre monde intérieur.

C’est dans l’interstice des maux/mots que naît la poésie de Philippe Brasseur.

Son véritable sens prend le large au-delà de nos vies pour toucher ce quelque chose et ce presque rien d’unique qui la rend universelle. Philippe Brasseur nous guide vers le monde impossible de son univers intérieur, que volontiers il partage avec cette générosité qui le caractérise comme l’un des poètes les plus grands et les plus méconnus de la langue française en ce début du XXIème siècle.

Que ce site soit pour vous lecteur, non seulement une porte ouverte vers l’univers poétique de Philippe Brasseur, mais aussi un peu de ce que votre âme vous chuchote dans l’oreille, sans pouvoir vous-même, malheureusement en prendre note.

Jouie donc alors, cher lecteur, de ce cadeau que te tend Philippe Brasseur dans son infini bonté.

Il reflète la sincérité en ses mots si joliment ordonnés pour le plus grand plaisir de ces moments furtifs que nous offre, quand elle a le temps, la vie. Vas ! Cours lecteur vers ce jardin enchanté des mots aux parfums plus doux que toute fleur !

Prends la peine de les humer, de t’en enivrer jusqu’à ce que la tête te tourne comme si elle avait bu du bon vin jusqu’à la lie. Lis donc ces quelques lignes qui formeront parfois une boule dans ta gorge, mais qui surtout te donneront chaud au cœur !

Car c’est au cœur que s’adressent ces pages, telles les prières d’un anachorète qui s’élèvent du haut de la Sainte Montagne de l’Athos dans la douceur de la nuit étoilée d’un ciel d’été grec. « Du spirituel dans l’Art » disait Kandinsky, Philippe Brasseur l’exerce dans l’Art de la Poésie.

Jean-Michel Sourd

titulaire d'un DEA en sciences du langage

Professeur de FLE a Hong Kong

A été l'un des organisateurs du Printemps des poètes a l'Alliance Française de Hong Kong dont Philippe Brasseur était l'invite d'honneur du printemps 2003