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Je suis né en 1949, à Chicoutimi.
Mon nom complet est Mauril Desbiens mais depuis 1996, je signe
uniquement de mon prénom, plus facile à retenir sous
d’autres cieux où je suis appelé à travailler.
J’ai commencé à peindre vers les années 60. Après diverses expérimentations en sculpture, en photographie, en musique, et j’en passe, j’en suis venu à l’hyperréalisme dans les années 80. Après une longue période «d’abstinence », je me suis «trouvé plus authentique» en utilisant diverses techniques me permettant de miser davantage sur ma créativité que me reposer sur mon habileté. En naviguant dans les Caraïbes, je suis devenu particulièrement conscient de l’éphémère et obsédé par le désir de lui procurer une sorte de permanence. Je ne parle pas de ce que l’on peut prendre en photo, mais de ce qui s’inscrit dans votre tête par le regard, par l’odeur, le bruit, quand tous vos sens sont mis à contribution pour enregistrer un instant ineffable, un reflet sur une vague, un marécage, un brisant, un embrun, ce sublime goûte d’eau qui perlait sur le sein d’une ondine. Je crée pour trouver une permanence à l’éphémère individuel et collectif qui nous habitent. Mon œuvre est souvent imprégnée de réalisme, quelques fois traitée d’impressionniste, d’abstraite… Qu’importe. Sous ces étiquettes, je veux garder du sol des Gauguin et des Pissarro les couleurs et la dernière expression de liberté avant qu’elles ne disparaissent de notre esprit. Avec ou sans chevalet sous le bras, il me reste encore du temps à parcourir. |