Quand Emmanuelle Urien n'écrit pas de nouvelles noires, elle s'applique, sur son site, à détourner l'image que donnent d'elle ses textes : de l'auto-dérision à la fantaisie la plus pure, elle y trace un auto-portrait assez peu orthodoxe (Moulin n°1) assorti d'un dossier de presse timide et plein d'eau, avant de présenter, presque sérieusement, ses deux premiers ouvrages publiés, Court, noir, sans sucre* et Toute humanité mise à part** (Moulin n°2, cliquer fort). Des extraits et quelques nouvelles inédites donnent un aperçu de sa prose souvent qualifiée de cruelle (Moulin n°3, attention à la marche), et elle dévoile même (Moulin n°4) les éléments essentiels de son actualité littéraire. Quant au Moulin n° 5, elle promet, à chaque saison qui passe, de l'aménager de vent et de folies, mais il paraît que le temps lui manque. On y trouve, tout de même, des coussins et des plantes vertes, un chat errant hypoallergénique, une bibliothèque encore vide, et un panneau où l'affichage est obligatoire et l'excentricité de rigueur. ...Trop sérieux, s'abstenir! * Garanti sans édulcorant ** Malgré les précautions prises à chaque étape de sa confection, ce recueil peut cependant contenir des traces d'humanité. |