Tu ne m'aimes plus Tu n'aimes plus l'éclat de ma poésie d'âme Ni mon ardente écume inondant d'or divin Mon visage à l'oeil noir qui rit et puis rame Au cliquetis qui vibre, fou de mon coeur serein. Tu n'entends plus mon rire harmonieux de femme La chaleur de mon cou te laisse déjà lassé Que le soleil éteigne ou rallume ta flamme Mon âme est triste, ton rejet m'a blessée. Ta vision luit dans mon coeur et le brûle Mais du mal que j'endure, tu dois craindre l'oubli Tous les maux qu'à mes pieds le destin accumule Ne vaudront plus demain ce songe inaccompli. Ô du sein de ces jours si longs d'amertume Et de l'ombre de toi, où mon coeur plonge en vain Ma voix de cristal monte, ivre de dédain Comme un chant de douleur où toute je me consume. Toujours sous les caresses de ton corps tant aimé Aux roucoulements doux et lents des belles années Quand tu m'as dit" je t'aime "en aubades diaprées J'ai suspendu ma vie à tes branches surannées.... Ô Toi que j'aime, pourquoi t'égarer avec elle Et répandre ta sève, voluptueuse et douce, Courber ainsi ton sort aux pas d'une demoiselle Vois, je te tends la main, je viens à ta rescousse. Mes doigts sont agiles, heureux en leur mollesse De l'haleine du soir, je fais mon grand ami La lune glisse au bord de mon corps et caresse D'un féerique baiser, ta bouche d'incompris Tais toi, mon suave parfum de femme fière Se mêlera bientôt à ton souffle tendre et noir, C'est un signal de joie qui tombe de tes lèvres Je suis là pour l'entendre, venue pour l'avoir.... Tout est vide et muet, perles et belles roses S'ouvrent en abondance en grande fragilité Et parfument la soie dorée où je repose Sous le dôme infernal de ta coupe glacée. A travers les nuits de tes mots silencieux Sur les ailes de tes pas, je reviens de l'adieu Une implacable vie me lie à ton destin Nos jours se sont enfuis, je n'ai plus de matins. Andréa Pastor © Août 2001 Tous droits réservés © (Une autre poésie d'Andréa.) |